La singularité du peintre tient avant tout à son art de coloriste. Benito s’accorde dans ce domaine toutes les audaces (couleurs pures, ruptures de tons…). Une harmonisation spontanée qui relève de l’improvisation. Et à la fraîcheur de la couleur répond la franchise du trait. Les figures brutes et stylisées du peintre, réduites à leur plus élémentaire expression, semblent surgir d’un monde archaïsant où se confondent narration personnelle et mythe collectif. Un art proche du pariétal qui récapitule nombre de mouvements picturaux occidentaux du XXe siècle et cite expressément les arts traditionnels africains.